Les autos le long du railroad…. Presque couleur soir. Le bitume sent comme une soirée d’automne, putréfaction, approche de la non vie. Passage obligé vers le néon néant, hystérie de la survie, monstres engloutissant jusqu’à l’esprit, déblayant la conscience. Géante de feu sous des lumières jamais tamisées qui poussent aux larmes ! asphyxiées de gaz, étreinte suicide… Il ne reste qu’un vide, j’ai tout donné, jusqu’à mon intégrité. Les avions fusent dans l’espace délimité et enterrent les étoiles… l’infirmière n’est pas encore passée… le valium s’est dissous sur ma table de nuit pourtant automatisé. La variation de l’être à l’issue validée par une liasse de formulaires balkaniques. La neige n’est plus ce qu’elle fut, frivole et ravissante… tellement rapide…
La route sécurisante déploie l’avenir vers la communication, mes limbes s’évertuent à retracer la voie royale maintes fois dessillée, à l’état de quasi fossile de l’être sans le néant… pourtant si prégnant le néant star number nine arrival 8.50 PM. Ça y est la pilule passe, mon cerveau retrouve l’oxycarboné, la goutte tombe sur la serviette… l’appel en PCV est encore une fois refusé ! L’infirmière réintroduit le compte goutte sous ma glotte. Je reprends le chemin du grand calme. Fini de faire le mariole dans ce bouge infâme. Les cercueils nimbés de folie ovoïde, alignés comme des charters gorgés d’humains élevés au rang du rat décérébré. Les autoroutes de la communication ont déjà bouffé les pensées que j’avais cru miennes… minable, misérable petit humain ! tu croyais que la liberté t’était dû comme une option sur ton bolide ? Vénus s’allonge le long de la couche qui m’a été accordée par la commission des grands voyageurs Vivendi sur une musique synthétisée de Vivaldi ! la lumière s’étoffe peu à peu de flash ! tout semble aller trop vite ! les gouttes doivent faire effet ! Ne serait ce pas trop tôt pour laisser entrer l’irridium ! L’immédiat s’immisce dans notre futur. Lentement, tout objectif se dilue, s’estompe, s’identifie aux pulsions… le sommeil disparaît sur les rêves tellement sombres, laminés, gutturaux… la main cherche un nouveau valium…
… à suivre…