La nuit s’effondre
suite aux sens
interdits
des mots
que tu poussais
au fond du grenier
grillagé
place
de plus en plus rassérénée
de tes imaginaires
petit cri ténu
bien vite étouffé
par le corridor aseptisé
du miroir des espoirs
de parents
prévenants
toute irrégularité
du verbe
du corps
et aussi du coeur
mots déchantés
enchaînés
à ton histoire
grignotant
le peu d’espace
qu’enfant tu voulais
chercher
là où nul ne l’attendait…
… depuis
l’espace s’est clos
tes rêves aussi
ta vie sans teinte
s’étire
lente flaque huileuse
que nulle émotion
ne transperce
lisse et sans ride
lisse et sans rire
lis ceci sans dire
lis ceci… sanguine