Etoiles hier encore, l’espace semblait palpable… la saveur ne
s’éloigne que trop peu de l’ensemble des tonalités stridentes et
occupées. La ligne s’évapore, la ligne blanche devenue domaine
infranchissable… l’hier immortel, les secondes décapitées… flash !
flash encore et toujours. flash ! Le bitume dilaté ouvre enfin la voix
finale, carapace martelée d’esquives esquissées. La farce débute par la
chute stéréophonique de l’univers des tangibles praticables et
audibles… jetés par là aux chiens robots aux instincts rabotés. La
tortue tricéphale lance un appel en gyrophare sur une flaque fastueuse.
Les mains ballantes, tremblantes, tardant à se saisir de ce dernier,
cet ultime grain de sable, filé comme un verre cristal. Vertige. La
tonalité est coupée… crispée… l’errance ne touche plus terre.
L’injection sépulcrale aspire l’impensable. L’air m’emporte et
s’engouffre de plus en plus frais sous les courants ascendants, juste
avant la chute… des chevaux se jettent dans les rondes infernales des
manèges mouvants saturés de sueurs et de salives. Les mots s’étoffent
et s’étouffent, déglutis à la volée, pour impressionner la toile de
maître.
La main tremble encore, à la recherche de l’encre variance diffusant au
compte goutte une odeur de spleen ganja. La mer sinusoïdale m’emporte à
la recherche de la génitrice, qui a les mots. Le hurlement de la sirène
berce mon cœur d’une langueur… flash ! flash ! Saint Denis cinq heures,
au plus cinq heures cinq, le réveil est lent, mortel, mithridatisé…
glissement subtile vers le non retour interactif, là où la parole
s’évertue à disparaître sous prétexte de communication ! Le magicien,
qui depuis la naissance du temps m’infiltre afin de retrouver la voie
de l’irraison, sentier inexorable, inexpugnable, me tend la main,
blanche translucide de la quelle se propage une onde énucléée… bien
être attendu… ma main cherche à nouveau un valium…
… à suivre…