La tête dans le sable.
Il vaut mieux que vous mettiez la tête dans le sable plutôt que de regarder le silence.
Avancez ! Et, si la tempête gronde derrière vous, ne vous retournez surtout pas !
Les éclairs font mal aux yeux.
Prémunissez-vous du tonnerre, votre musique diffusant dans vos oreilles.
Ainsi attirés par le soleil qui pleure ou rit, suivant ce que son jeu lui demande, avancez encore.
Tout soleil est beau, chaud il attire, mais, attention !
Il brûle aussi.
Quand il vous semblera que vous pourrez vous calfeutrer dans sa chaleur, vous devrez reculer ; surpris !
Ce soleil a-t-il une face cachée ? :
Une face qui dévoile soudain un intérieur où tout n’est qu’explosion dans un capharnaüm incompréhensible.
Il vaut mieux que vous mettiez la tête dans le sable !
L’avenir vous fera peut-être découvrir ce capharnaüm un beau jour, un triste jour, un jour de vérité.
Alors ! Sans doute ! Vous retournerez-vous.
Qui aura-t-il ? :
Le vide ?
Un paysage dévasté ?
Entre vous et ce qui sera, il y aura un précipice, INFRANCHISSABLE.
Un espace laissé par le sablier du temps.
Parce que le temps coule, comme des larmes, naturellement, mais personne ni prête attention.
Parce que, certaines larmes, comme le temps, savent rester silencieuses.
Message d’une mère livré dans une bouteille à la mer.
Mai 2007