MUSE
Moi, qui étais une péniche coincée à une écluse.
Comme si j'attendais d'être bouffé par les buses.
Seul, immobile, je cherchais en moi des excuses
Pour broyer du noir, en pensant au temps qui use.
Dieu dans tout cela, est devenu désillusion.
Je compris que les religions sont qu'illusion.
Je n'y vois maintenant que trop de soumission.
Tu es partie, et le Christ n'est pas solution..
Voilà mon état quand mes doigts ont vu une lueur.
Un clavier, un écran, toi, des heures de bonheur.
Mot à mot découvrir, dépasser nos pudeurs.
Vouloir te voir, mais en moi, se profile la peur.
Peur, oui, que je ne sois pas l'humain de tes rêves.
Qu'il n'y ait pas, non, entre nous de lien, de sève.
je pensais présomptueux, avoir trouver Eve.
Tant de questions à poser, sans réponse, sans trêve
Puis le jour est venu, le soleil était beau.
La chaleur me faisais découvrir sa belle peau.
j'étais subjugué, il n'y avait rien de faux.
Je buvais ses mots comme la meilleur des eaux.
Nos vies se sont alors mélangées, comme nos corps
L'amour s'est mis à grandir, et devenir plus fort.
Heureux de savoir ensemble qu'on a pas eu tort.
Nous étions deux fleurs qui venaient d'éclore.
Que tout cela s'arrête, oh non je le refuse
Tous ceux qui n'y croirais pas, je les récusent
Pour elle un nouvel homme, fort, sans ruse.
Elle est le cœur qui bas en moi, ma muse.
Bordeaux, le 15 mai 2008
Michel